Le travail décent doit assurer « la sécurité sur le lieu du travail et la protection sociale pour les familles ». A de multiples reprises, des violations du droit de travail ont été constatées sur les lieux de travail, comme par exemple dans le secteur du textile. Dans de nombreux pays, des normes de sécurité sur le lieu de travail font défaut. De plus, 12 millions de décès annuels sont attribuables à un environnement malsain. En effet, les firmes exposent souvent leurs travailleurs à des substances toxiques, à des effluents non traités qui contaminent leur lieu de vie.
Par exemple, au Cambodge, l’industrie du textile emploie près de 800.000 travailleurs (2017), majoritairement des jeunes femmes entre 18 et 22 ans. Les ouvriers/ouvrières se plaignent souvent d’une mauvaise ventilation dans les fabriques et aussi de maux de têtes provenant des forts produits chimiques et des colles pour chaussures qu’ils inhalent toute la journée. En 2017, 1603 cas d’évanouissement ont été signalés ! Un autre exemple représentatif est l’effondrement du Rana Plaza en avril 2013 dans la capitale du Bangladesh. Cet événement a causé la mort de plus de 1100 personnes et encore plus de blessés. Le bâtiment hébergeait plusieurs ateliers de confection pour les grandes marques de vêtements et même si, le jour avant l’effondrement de l’édifice, des fissures étaient apparues dans les murs et des consignes d’évacuation avaient été données, les responsables des ateliers ont ignoré ces indices et ont continué la production.